Vies multiples
Vies Multiples de Michéa Jacobi sur Lexnews
Jacques Damade La presse en parle Michéa Jacobi, Vies multiples
Michéa Jacobi : « Vies multiples », Coll. Les Billets de la Bibliothèque, Éditions La Bibliothèque, 2019.

Michéa Jacobi poursuit, tel un naturaliste, son inventaire du monde humain ; Cet Humanitatis elementi, si singulier et subjectif, rangé par ses soins dans un ordre alphabétique, avec pour chaque lettre, 26 vies selon le même ordre. Combien au total ? Pas si simple, car avec ce sixième volume, c’est la lettre « V » qui nous est proposée comme au scrabble, avec pour axis mundi des hommes et femmes, d’hier ou d’aujourd’hui, ayant vécu une multitude de vies. Des vies trépidantes, indomptables ou tout simplement « multiples ». Michéa Jacobi s’amuse et aime à compliquer les calculs… 26 vies de « Vies multiples » dans lesquelles on plonge en apnée tant elles donnent pour nombre d’entre elles le tournis ! Telle cette mirobolante et époustouflante vie de Richard Francis Burton, fondateur du Cannibal Club, si intrépide qu’il paraît impossible de la résumer sans la décolorer, mais un défi que l’auteur relève allègrement donnant ainsi la mesure de l’ouvrage, un allegro vivace léger et plein d’humour… Des noms illustres, tels Casanova, bien sûr, illustre séducteur de vies, Hokusai, Obama, Quevedo y Villegas ou encore Stefan Zweig venant clore ce volume, lui qui sut si bien écrire celle des autres ; Et même Vidocq, Judas ou Néandertal, les « Vies multiples » ont parfois de bien étranges détours ou contours. Des vies moins connues, aussi, mais tout aussi turbulentes. 26 Vies d’explorateurs, de peintres, poètes, révolutionnaires et inventeurs en tout genre dans lesquelles se glissent non seulement l’humour de l’auteur, mais aussi ses propres illustrations au trait rapide et alerte, des linogravures aussi singulières et reconnaissables que son abécédaire. Un petit volume audacieux, désinvolte et enlevé. Certes, chacun trouvera des noms qui auraient pu y figurer – on songe notamment à Gary ou Pessoa, mais peut-être ces grands amateurs de pseudonymes et vies multiples viendront-ils à leur heure, rangés sous une autre lettre. Le mérite de Michéa Jacobi n’est pas seulement de nous conter ces « Vies multiples », mais aussi de nous les faire miroiter en quelques lignes ou quelques pages tel un étrange palais des glaces. Chaque vie si époustouflante soit-elle en appelle une autre, et encore une autre ; des « Vies » comme on n’en fait plus beaucoup, mais eussent-elles pu vraiment être inventées ? Vous en doutez ? 26 « Vies multiples » de Michéa Jacobi pour vous en convaincre.
L.B.K.
Vies multiples de Michéa Jacobi dans Le Lorgnon mélancolique
Jacques Damade La presse en parle Michéa Jacobi, Vies multiples
Vies multiples


Parfois vous achetez un livre et par quelque miracle qui mérite éclaircissement, vous vous retrouvez avec dix, vingt livres en main. Ce miracle de la multiplication des pains-livres ne tombe pas du ciel, quoique le paraclet souffle où il veut, mais bien de la générosité de l’auteur qui veut donner plus que ce le lecteur est en droit de recevoir. Ceci n’est pas courant, je veux dire la volonté de partage fraternel, sans conditions, sans obligations en ce monde replié sur son quant-à-soi, sa fameuse et dérisoire « zone de confort »… C’est pourtant l’intention et même le projet de Michéa Jacobi à qui une seule vie ne suffit pas et a résolu dans Vies multiples de nous faire vivre par la grâce de son écriture savante et munificente de multiples vies où nous croisons Judas, Obama, Olympe de Gouges, Hokusai, etc.
Projet grandiose et fou de celui que son éditeur, Jacques Damade (La Bibliothèque), présente ainsi : « Dans
la vie d’un éditeur, quelque chose survient de la planète Mars : un
écrivain, Michéa Jacobi, venu de Marseille, se présente avec la lettre
W, pour Walking Class Heroes et apporte avec lui 26 livres
correspondant à chaque lettre de l’alphabet et le mirobolant projet
d’associer à chaque lettre un aspect de notre humanité. Et cette façon
de nous peindre s’effectue avec 26 biographies de A à Z de personnages
réels. Ni un essai, ni une fiction, mais une sorte de découverte d’un
trait humain par la richesse, la fantaisie et la variété des vies et
destins. Curieuse, singulière et alphabétique entreprise qui n’eut
jamais d’exemple« .
Ainsi avons-nous pu déjà nous transformer en marcheurs avec W, Walking, nous prolonger dans ceux qui aiment les étrangers avec X, Xénophiles, nous glisser dans ceux qui renoncent avec R, Renonçants, nous joindre à ceux qui songèrent avec S, Songes, redoubler nos jouissances avec J, Jouir, beau, fantasque et sidérant programme… Vies multiples est ainsi le sixième ouvrage publié, il en reste vingt… du grand dessein Humanitatis Elementi illustré par cet écrivain au dessein ubiquiste, encyclopédique, polyphonique presque à l’égal de… Dieu !
Par le choix qu’il a fait de l’ordre alphabétique pour se laisser guider, hasarder et désordonner devrais-je dire, ce florilège de vies, Michéa Jacobi avoue ainsi avoir un faible, non pour les vies nobles et étendues des Césars ou des « passants considérables », mais pour les vies perdues, lointaines et oubliées, obscures ou insolites de l’humanité telle qu’elle est. Il s’inscrit dans une tradition littéraire inaugurée avec les John’s Aubrey’s Brief Lives et autres vies plus ou moins brèves, plus ou moins réelles de Lytton Strachey, Marcel Schwob, Jorge Luis Borges, Jacques Roubaud et bien d’autres plus proches de nous comme Javier Marías, Pierre Michon, Pascal Quignard, Jean Echenoz, Patrick Mauriès… Précisons que les « vies » de Michéa Jacobi ont peu à voir avec le story telling bavard et prosaïque dont on encombre nos gestes quotidiens ; ce ne sont pas non plus des biopics en forme de plats résumés ; non, l’art ici est de donner dans une vignette (un format qui force à voir) la fine pointe non duplicable, non additionnable aux autres d’une vie à nulle autre pareille.
Une phrase m’a frappé : celle qui ouvre le portrait d’Olympe de Gouges car, à sa manière, elle reflète l’essence du projet : « C’est
l’histoire qui nous multiplie. Que l’on naisse dans une société
immobile et nous suivrons les chemins que celle-ci nous aura préparés ;
que l’on voit le jour en des temps de bouleversements et nous serons
tentés d’emprunter d’autres routes. Encore faudra-t-il posséder cette
sorte d’étincelle qui rend les êtres humains susceptibles de sortir de
l’ornière où leur condition voulait les maintenir. C’est l’hérédité qui,
dès qu’elle en sut le secret, donna à Olympe de Gouges, cette sorte
d’élan. »
L’histoire, oui, nous multiplie, j’ajouterai sans vouloir être pédant :
« diachroniquement », mais « synchroniquement » n’est-ce pas le prestige
de la littérature, sa vocation et son insigne bonheur que de nous
permettre par l’imagination et son « mentir-vrai » d’approfondir,
enrichir le soi en l’invitant, l’obligeant, à se projeter, se rêver en
un autre… et même plusieurs ? Mais cela ne suffit pas, il y faut l’«
étincelle » : le goût, le désir de se déprendre de soi, de faire le pas
de côté, se risquer loin de la route sûre à laquelle nous ont assigné ou
contraint l’hérédité, l’éducation, le conformisme, les divers
déterminismes sociaux, culturels ou idéologiques, conditionnements qui
sont autant de béquilles pour avancer cahin-caha dans nos vies.

Un ami me rappelait récemment l’étymologie du mot « imbécile ». Imbécile vient du latin imbecillus, qui
signifie « celui qui marche sans bâton, sans béquille »… L’imbécile
c’est donc celui qui s’avance sans rien, sans soutien de l’apprentissage
et de l’expérience, sans savoir et sans talent. Alors, je vais oser une
énormité : la puissance de la littérature ne repose-t-elle pas sur une
forme d’imbécillité, celle qui nous convierait à abandonner nos
béquilles toutes faites, reçues ou imposées, celles de la facile et
médiocre « zone de confort », du Sic est, « C’est ainsi » ?
Autrement dit, elle est une prise de risques. La littérature et son
digne représentant Michéa Jacobi n’ont-ils pas vocation à nous mettre
sur la ligne de fuite (aventureuse) évoquée par cette phrase que Robert
Musil dans L’Homme sans qualité met dans la bouche d’Ulrich s’adressant à sa sœur : « Notre
désir n’est pas de ne faire plus qu’un seul être, mais au contraire
d’échapper à notre prison, à notre unité, de nous unir pour devenir
deux, mais de préférence encore douze, mille, un grand nombre d’êtres,
de nous dérober à nous-mêmes comme en rêve, de boire la vie brassée à
cent degrés, d’être ravis à nous-mêmes… »
Selon sa méthode qui n’est ni directive, ni commune Michéa Jacobi avec Vies multiples nous fait rencontrer mille évadés, mille éléments de l’humanité (Humanitatis Elementi),
uniques, étonnants, heureusement détonants voire déstabilisants, autant
de ferments de liberté, de variété, de fantaisie, d’ouverture à l’in-ouï offerts à ceux à qui une seule vie ne suffit pas. Par là nous n’examinons pas la réalité mais l’existence, et l’existence comme le rappelle Milan Kundera « n’est
pas ce qui s’est passé, l’existence est le champ des possibilités
humaines, tout ce que l’homme peut devenir, tout ce dont il est capable ».
Dans un monde de plus en plus orthonormé, de plus en plus rétréci, plat
comme nos écrans, où l’intelligence ne réfléchit plus mais réagit (notre
époque affolée de réactivité a tué l’intelligence qui a besoin de
lenteur), où l’imaginaire est formaté par Hollywood et la servitude
orchestrée par la publicité, les médias et internet, la folle entreprise
de Michéa Jacobi se donne comme une échappée vers un regain de
vitalité, un souffle revigorant de grande santé. Il y a là plus qu’un
livre, un vade-mecum pour l’hygiène d’esprit, un stimulant cordial. Qui
saura le saisir ?
Vies multiples, 26 manières d’être autre de Michéa Jacobi, collection « Les Billets de La Bibliothèque », illustrations de l’auteur, Éditions La Bibliothèque (en librairie le 18 octobre). LRSP (livre reçu en service de presse)
Illustrations : Photographie Alessandro Gueniche / Éditions La Bibliothèque.
Prochain billet le 19 octobre.Le Lorgnon mélancolique
Vies Multiples de Michéa Jacobi dans Sur une île j’emporterais.
Jacques Damade La presse en parle Michéa Jacobi, Vies multiples
LE COLLECTIONNEUR
Vies multiples, Être soi, et un autre… et plusieurs, Michéa Jacobi, Éditions La Bibliothèque, 2019

L’entreprise est démesurée, gourmande, sensuelle, érudite, amusée, monomaniaque, plurielle. Michéa Jacobi collectionne les textes et les images, colle, associe, écrit, dessine, range tout ça dans l’ordre alphabétique, a la manie de cet ordre immotivé, euphorique, qui fait la gloire du langage (Barthes). Et comme d’autres les timbres ou les papillons, il collectionne les vies qu’un éditeur épingle dans des livres, regroupées. Le critère de classement est un trait, une activité humaine. Après les marcheurs (Walking class heroes, réédité par le Tripode ce mois-ci), ceux qui aiment (Xénophiles), renoncent (Renonçants), rêvent (Songe à ceux qui songèrent), jouissent (Jouir), voici ceux qui eurent plusieurs vies. Six livres sont nés, vingt titres sont à paraître, puisque chacun est aussi lié à une lettre de l’alphabet (W comme walking…, X comme xénophiles… bon, vous avez compris). Et chaque titre est la galerie de 26 portraits, ce qui nous fera, la publication achevée, un total de 676 vies. Voilà pour le dispositif d’édition nommé Humanitatis elementi. Je n’ai fait qu’évoquer certains titres, là ou là, et puis Vies multiples, par la délicieuse mise en abyme qu’il ouvre, m’a donné envie de cerner un peu plus le collectionneur Jacobi.
À chaque portrait, il opère une reconstitution, délimite une scène de crime nommée vie d’un autre. Il l’a lu ou a lu sur lui, imagine des liens, il faut bien pour que le tricot tienne. C’est le charme de ces courts portraits, inspirés de lectures qui sont ensuite comblées, comme l’espace entre les carreaux d’une mosaïque. Alors le carreleur Jacobi s’infiltre, y va de sa considération sur l’être et se dessine aussi dans ces interstices.
L’écriture possède une fermeté, un élan, un allant. On y va. On fait un tour du bonhomme (assez peu de femmes dans les galeries), on en inspecte une facette. Alors celle-ci, quelle est-elle ? Vivre plusieurs vies. N’est-ce pas, pourrait-on objecter, le lot de chacun ? Sauf si on réduit la vie à deux dates gravées sur une tombe, imprimées dans un dictionnaire ou une encyclopédie, on a forcément plusieurs vies. Nos histoires se succèdent, courent en parallèle et si tout ça fait la vie, on peut facilement en (a)voir plusieurs. Mais au-delà des récits de vies mouvementées se dégage une réflexion sur la pluralité… plurielle. Le plusieurs vies n’a pas toujours le même sens.

Celui d’Hokusai vient de la succession des noms qu’on lui attribua ou qu’il s’attribua lui-même (On prétend qu’il lui arriva de signer ses dessins : À-travers-Le-Feuillage, En-baissant-L’horizon, Dans-un-geste et Dans un geste seulement, Par-La-Science et Par-La-Science-Et-Le-Sentiment. On sait aussi qu’il prit le nom de ses maîtres…). Celui de Clément Ader tient dans celle de ses inventions facilitant notre mobilité terrestre (objets liés au rail, la bicyclette, l’automobile) ou aérienne, Ader invente chose et mot, puisqu’il est à l’origine du mot avion. Jacobi lit du multiple partout dans l’autobiographie (Mémoires) que Giacomo Casanova acheva en 1792. C’est un récit factuel et une comédie verbeuse, un amas d’éloges que l’auteur se décerne à lui-même et un exercice d’autodénigrement presque aussi systématique. Ça tient de l’étude de mœurs, du manuel de conversation, de l’encyclopédie sexuelle et du Who’s who. La plasticité, l’aptitude à la jouissance de Casanova décuple ses appétits et ses aventures, et pas seulement sexuelles. C’est que dans la vie ou la littérature, il veut tout être sauf contemplatif.
Et puis, il y a aussi Judas démultiplié par le regard des autres et la variété des interprétations données à son acte. Judas était-il un donneur ordinaire ou l’apôtre désigné par les cieux pour que la parole divine s’accomplisse ? Un nationaliste égaré dans un groupe mystique ou un matérialiste borné n’espérant du Royaume promis par son maître que des bénéfices personnels ?
Le 26e portrait de Vies multiples est celui de Stefan Zweig qui passa une grande partie de sa vie à écrire sur celle des autres. La liste de ses biographies brille d’un éclectisme débridé (Fouché, Verhaeren, Desbordes-Valmore, Rolland, Stendhal, Casanova, Tolstoï, Freud, Marie-Antoinette, Magellan, Verlaine, Érasme). Il s’efforça de rencontrer, au fil de son itinéraire, les grands hommes qu’il admirait et bien qu’il se trouvât assez souvent minable et frileux à côté d’eux, il eut l’audace de leur demander cette connaissance entière de la vie et du monde à laquelle il douta toujours d’accéder par lui-même.
Lisant, je me demande où est M. Jacobi quand il écrit sur les autres. S’il en admire certains, il semble souvent s’extraire, joue au sage, au biographe distancié. Lisant, je me demande ce qu’écrire sur les autres veut dire. Un évitement de soi alors que l’écriture est par nature forage intime ? Un détour nécessaire quand s’attaquer ouvertement à soi n’ouvre que sur le plat du déjà su ? Aller boire à la source d’un autre, se désaltérer à son eau… Tiens, le contraire d’altérer. On n’irait pas vers les autres pour modifier sa nature ? On ne peut vraiment y aller que si l’on n’est plus un autre à soi-même ?

Les portraits de Jacobi sont des fenêtres, on voit la mer, le ciel, les bateaux dansent, des goélands s’agitent. Un cadre posé sur du vivant que le collectionneur patient et insatiable assemble pour nos beaux yeux. C’est vif, serti. Là l’éditeur disait qu’il aimait que ses livres soient passages, ouvrent l’appétit. Jacobi fait le job, no doubt. On a envie de goûter aux livres qui ont porté ces portraits et à ceux que les portraiturés ont écrits. Le collectionneur nous transmet son virus et on aime cette multitude humaine grouillante. Mais mieux vaut ne pas lire trop de portraits à la suite, ils s’écraseraient. En lire un ou deux, laisser infuser, contempler les dessins aux généreux aplats de noir. Laisser chaque vie se déployer en soi, devenir un autre, y croire, le temps d’une lecture.
Né en 1955, Michéa Jacobi a notamment écrit Notre Yiddish, abécédaire illustré de linogravures, L‘abécédaire des Marseillais, L’abécédaire des Arlésiens, un roman, Trésor (Climats, 2000), ABC des amours (Parenthèses, 2017) et depuis 2012 parus aux Éditions La Bibliothèque, les six titres cités plus haut.
Vies Multiples de Michéa Jacobi, en librairie le 18 octobre 2019
Jacques Damade Les Billets de la Bibliothèque, Les Éditions, Parutions Michéa Jacobi, Vies multiples
ILLUSTRÉ PAR L'AUTEUR
200 pages
ISBN : 9791093098548
Prix : 16 €
Et si tout partait d’une phrase : Ulrich dit à sa sœur dans L’Homme sans qualité : « Notre désir n’est pas de ne faire plus qu’un seul être, mais au contraire d’échapper à notre prison, à notre unité, de nous unir pour devenir deux, mais de préférence encore douze, mille, un grand nombre d’êtres, de nous dérober à nous-mêmes comme en rêve, de boire la vie brassée à cent degrés, d’être ravis à nous-mêmes … » V, comme Vies multiples, ceux à qui une seule vie ne suffit pas. Dans Vies multiples vous croiserez Judas, Obama, Olympe de Gouges, Hokusai, etc.


Dans la vie d’un éditeur, quelque chose survient de la planète Mars : un écrivain, Michéa Jacobi, venu de Marseille, se présente avec la lettre W, pour Walking Class Heroes et apporte avec lui 26 livres correspondant à chaque lettre de l’alphabet et le mirobolant projet d’associer à chaque lettre un aspect de notre humanité. Et cette façon de nous peindre s’effectue avec 26 biographies de A à Z de personnages réels. Ni un essai, ni une fiction, mais une sorte de découverte d’un trait humain par la richesse, la fantaisie et la variété des vies et destins. Curieuse, singulière et alphabétique entreprise qui n’eut jamais d’exemple. W, Walking, les marcheurs, X, Xénophiles, ceux qui aiment les étrangers, R, Renonçants, ceux qui renoncent, S, Songes à ceux qui songèrent, les songeurs, J, Jouir, beau programme… Vies multiples est le sixième ouvrage publié, il en reste 20… du grand dessein Humanitatis Elementi illustré par lui.
Et Walking class heroes poursuit sa route chez un autre éditeur, Le Tripode, qui lui donne une nouvelle vie. Cette nouvelle édition sort aussi le 17 octobre. Pour ceux qui auraient raté ce très beau livre sur la marche à La Bibliothèque…